mercredi 7 décembre 2011

La rentrée montréalaise d’Ingrid St-Pierre dépasse toutes les espérances

Depuis un an, Ingrid St-Pierre accumule les premières fois : son premier album, son premier spectacle et sa première rentrée montréalaise effectuée hier soir au Cabaret La Tulipe, devant une salle enveloppée de douceur, d’humour et de tendresse.

Accompagnée du quatuor à cordes Quatr’Ailes, formé par Edith Fitzgerald, Joanie Turcotte, Sarah Martineau et Camille Paquette-Roy, Ingrid St-Pierre meuble son spectacle avec les magnifiques compositions de son premier album (Ma petite mam’zelle de chemin), ainsi que par de nombreuses créations qu’elle nous fait découvrir avec ravissement.

Possédant un sens de la ritournelle qui vient nous toucher droit au cœur, St-Pierre n’hésite pas à s’ouvrir sur sa vie de maladresses, d’aventures rocambolesques, d’amours qui enivrent et de chagrins qui désolent. À la seconde où elle ouvre la bouche, on a envie de l’avoir avec nous pour toujours, cachée quelque part dans le creux de notre mémoire, question de ne jamais oublier la quantité de fous rires qu’elle a provoqués, de larmes qu’elle a fait monter et de bijoux qu’elle a fabriqués.

Ingrid St-Pierre, c’est un talent indubitable pour le piano, la voix et la composition. C’est la capacité d’ouvrir une parenthèse dans une chanson pour nous expliquer un mot sans jamais couper l’émotion qui nous transportait quelques secondes plus tôt. C’est une chanteuse qui demande aux éventuels virtuoses du ukulélé de sortir de la salle avant de se commettre sur le minuscule instrument à cordes devant une foule conquise. C’est une jeune femme de 26 ans qui avoue avoir passé une partie de son adolescence à entonner des chants grégoriens dans les cathédrales et qui nous en livre un extrait d’une pureté incomparable. C’est une artiste unique qui se permet de s’éloigner une trentaine de secondes de son micro afin de conclure une chanson avec son âme comme seule accompagnatrice.

Ingrid St-Pierre, c’est également une interprète qui a jadis fait le tour des cafés de Trois-Rivières en s’appropriant quelques chansons de Metallica, Outcast, Britney Spears et des B.B., dont elle nous offre quelques extraits jouissifs à la toute fin.

On sort du premier spectacle d’Ingrid St-Pierre en se disant qu’après être tombé en amour en écoutant son premier album, il est désormais possible de fondre une fois de plus pour la blonde chanteuse en spectacle.

Consultez les dates de ses prochains spectacles, un peu partout à travers le Québec via : http://www.ingridstpierre.com/Default.asp?p=6

Par Samuel Larochelle, dit le Sage Gamin
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